12/04/2015
La bourrinitude (réf : le « Karma du bourrin ») est un néologisme que j'aime bien et que je n'avais pas employé jusqu'à ce jour ; faute d'avoir découvert son fondement complet.
En 1995, l'université dans le cadre d'une formation de formateur d'adultes enseignait... En réponse aux remarques générées par les énormités qu'ils formulaient du genre : « pour bien voter il faut avoir un bac + 5 », ils répondaitt « c'est normal c'est de la provocation ».
La provocation était leur aiquillon, mais à l'époque ils n'allèrent pas plus loin sur la théorisation.
Dans l'émission 28' d'Arte du 4 mars 2015, "La France mérite-t-elle la fessée", j'ai découvert un enseignant philosophe qui promotionne « l'humiliation et le châtiment corporel ».
Pour ma part, j'ai pu vérifier, « systématiquement », que ceux qui utilisent le rapport de force sont ceux qui ont dépassés leur limites de compétences. Quand ils subissent le revers de la médaille, ils jouent la carte de la victimisation ou se plaignent d'avoir affaire à des brebis galeuses.
Ils ne s'attaquent qu'aux faibles où à ceux qu'ils croient faibles soit parce qu'ils les ont isolés pour éviter la... contamination… soit parce qu'ils n'ont pas leurs savoirs-faire.
Le châtiment corporel est une pratique courante... si j'en crois l'actualité internationale.
À ma naissance, mon père avait fabriqué un martinet. Ma mère m'a raconté, il y a peu de temps : « Un soir, tu avais deux ans, nous étions à Dakar, il te menaça du martinet. À cet instant, tu poussas le tabouret contre la porte, tu monta dessus, puis tu décrochas le martinet en le pointant vers lui avec un « Na » sonore…
Cela m'a fait sourire. Il s'agissait d'une autre époque, celle où on mettait du « calvados » dans le biberon des enfants, celle où consommer une boisson alcoolisée était un des aspects de la norme affectée à la virilité...
Notre époque est encore de celles qui violentent et dont certains prônent toujours la violence envers les plus faibles, notamment les mineurs même si depuis très peu de temps elle a mis à l'index la violence sexuelle à leur encontre.
C'était aussi à N’Djamena en l'été 88 ou 89, j'entendais le médecin, un membre du couple qui m'accueillait en ce mois d'août de saison des pluies, verbaliser : « ça va être difficile, car il vient de vivre ses premières années dans la brousse seul avec ses parents ». Ce jeune enfant, dont il était question, ne parlait qu'italien et refusait de rejoindre les autres enfants.
L'après-midi, une rencontre entre enfants était prévue. Les adultes, sous le joug de la docte analyse, lui organisèrent la solitude dans une pièce avec des jouets.
Quelques minutes après son placement à l'écart, en toute indépendance je m'asseyais en tailleur dans son espace. Il me tournait le dos mais je savais qu'il savait… que j'étais là. À un moment précis dans ce divin silence qui méconnait le vide, je compris qu'il avait accepté ma présence. Je lui tendis la main, il se retourna et l'accepta. Je pu alors l'accompagner vers les autres enfants jusqu'au bord de la piscine. Il y resta.
En silence, je m'éloignais tandis que se posait sur moi le regard du personnel de la maison, celui du médecin aussi. Elle me regarda en colère et m'agressa verbalement d'une voix forte à l'attention de la galerie: « il n'y a rien d'extraordinaire, c'est juste de l'empathie ».
J'ai apprécié l'autocritique de ce médecin bien que la forme soit à revoir. Il est clair quand on la connaît que l'empathie et elle sont fâchées depuis longtemps.
SYNTHESE
Dans notre pays, celui de la déclaration des droits de l'homme, il y a ceux, aujourd'hui, et ce n'est pas nouveau, qui empêche la France de devenir un des pays des droits de l'homme. Ils œuvrent même dans les coins les plus reculés de notre beau pays.
Ils tentent jour après jour de transformer notre devise républicaine :
Liberté, égalité, fraternité
par
Provocation, humiliation, châtiment corporel.